(Togo First) - Selon une étude commanditée par Groupe de Réflexion et d’Action, Femme Démocratie et Développement (GF2D) sur « les pratiques anormales de la mise en œuvre effective du Protocole sur la libre circulation des personnes et des biens aux postes frontaliers Togo-Bénin, Togo-Ghana et Togo-Burkina Faso », 68,4% des personnes enquêtées ont une perception négative et un sentiment de pessimisme à l’égard de la libre circulation des personnes et des biens. Ils ne perçoivent pas encore l’effectivité de la libre circulation à ces trois postes frontaliers.
Entre autres, on déplore des tracasseries aux postes frontaliers, des rackets, des extorsions de fonds, des barrages et prélèvements illicites, des saisies de marchandises, des harcèlements en tout genre et parfois même des violences physiques.
Ainsi donc, 40 ans après son adoption, le protocole sur la libre circulation des personnes et le droit de résidence et d’établissement devant faciliter la mobilité des populations au sein de l’espace, est-il confronté à des difficultés de mise en œuvre.
A titre d’exemple, relève l’étude, seulement 45,5% de la population enquêtée ont entendu parler de ce protocole. 61,5% des usagers de la frontière de Cinkassé le méconnaissent, 51,1% de ceux de la frontière Kodjoviakopé (Togo-Ghana) et 51,0% de ceux qui utilisent la frontière de Sanvee Condji ne connaissent pas cet instrument juridique.
En vue de réduire les anomalies à la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace Cedeao, GF2D préconise d’accélérer le processus d’adoption de la Carte Nationale d’Identité Biométrique. Ceci à travers son projet « Promotion d’une citoyenneté communautaire à travers la sensibilisation sur la carte d’identité biométrique et la lutte contre les tracasseries aux postes frontaliers du Togo ».