(Togo First) - Au Togo, le centre des formalités des entreprises (CFE) s’apprête à dématérialiser la procédure de création d'entreprises. L’information a été portée au public ce lundi par le Coordinateur national de la Cellule Climat des Affaires (CCA), Sandra Johnson, en marge de la visite du premier ministre au CFE pour constater l’effectivité des dispositifs mis en place dans le cadre du guichet unique.
Avec cette mesure, l'entrepreneur pourra créer son entreprise en ligne quelle que soit sa situation géographique. « Nous avons un défi avant fin février de pouvoir lancer ce projet. C’est un projet qui est en cours, le premier ministre en a parlé. L’idée, c’est de permettre effectivement au Togolais, aussi bien de l’extérieur que ceux qui sont à Cinkassè, Galangachi de pouvoir faire un paiement en ligne ou de payer par mobile payment », assure la responsable. Et d’ajouter : « Nous espérons avoir rapidement les textes d’application de la loi sur la signature électronique ».
Toutefois, la conseillère du Président de la République rassure que le délai d’obtention de la carte de création d’entreprise ne devrait pas changer dans ce cas. L’entrepreneur pourra se rendre à la CCIT (Chambre du commerce et de l’Industrie du Togo) de sa région pour retirer sa carte.
La création en ligne viendra compléter la fonctionnalité de vérification de la disponibilité de la dénomination sociale, déjà implémentée sur le site officiel du CFE. Une fonctionnalité qui représente un précieux gain de temps et la fin des frustrations souvent liées à l’indisponibilité de cette dénomination, que rencontrent certains entrepreneurs, une fois sur place.
Le dispositif de création en ligne, une fois mis en œuvre, contribuerait à un bond net de l’initiative entrepreneuriale au Togo. En synergie avec les nombreuses réformes engagées par Lomé pour améliorer l’environnement des affaires, la dématérialisation, conformément à la vision du Togo de devenir un hub numérique dans la sous-région, devrait booster l’investissement privé qui représente actuellement 62% de l’investissement global dans le plus petit pays du conseil de l’entente.
Cette série de mesures devrait porter la formalisation, dans une économie où l’informel qui se taille plus de 75% de parts.
Fiacre E. Kakpo