(Togo First) - Selon une étude récente de la Banque mondiale, les femmes chefs d’entreprises de l’Afrique de l’Ouest perdent 38 % de bénéfices et 34 % de chiffres d’affaires mensuels, comparés à ceux de leurs homologues masculins.
Cette situation, selon le 1er sommet régional de l’initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures, qui s’est tenu en Côte d’Ivoire, trouve son origine dans les difficultés et nombreux obstacles qui empêchent la pleine participation des femmes à l’économie.
Notamment en matière d’accès « aux financements, aux marchés, à la technologie ou aux programmes d’accompagnement et de renforcement des capacités ».
Pour permettre aux femmes entrepreneures d’émerger, la rencontre a émis un appel conjoint à l’action, pour inciter les pouvoirs publics et les acteurs privés à engager rapidement des réformes et des mesures d’envergure visant à les aider à démanteler les entraves persistantes, financières et autres, à leur activité.
Elle a appelé les gouvernements à engager des réformes politiques et réglementaires pour améliorer l’accès des femmes chefs d’entreprise aux services financiers, aux marchés publics et aux infrastructures sous-tendant l’économie numérique.
Elle a également plaidé pour la levée rapide des entraves au travail et à la mobilité des femmes et pour l’égalité des droits de propriété.
Dans cette lignée, le Togo ambitionne, à l’échéance 2022, d’avoir 28 % de femmes propriétaires d’entreprises et de permettre l’accès au crédit à 44 % de femmes.
Séna Akoda