(Togo First) - Avec un taux d’inflation qui atteint 4,1% de moyenne sur les neuf premiers mois de l’année, la hausse des prix de produits de consommation sur le territoire togolais est une « préoccupation majeure » pour le gouvernement. C’est ce qu'indique Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances, au sortir du dernier Conseil national du crédit (CNC), qui s’est tenu ce jeudi 23 décembre à Lomé, sur la situation économique, monétaire ainsi que sur le système bancaire et financier au titre de l’année 2021.
« Notre préoccupation majeure dans cette phase de reprise de l’activité concerne la dynamique haussière du niveau général des prix. », a indiqué l’argentier du gouvernement togolais, à un moment où plusieurs produits de consommation ont vu leur prix augmenter sur le marché. « En effet, pour la première fois depuis 10 ans, le taux d’inflation moyen a atteint un niveau exceptionnel de 4,1% au terme des neuf premiers mois de l’année 2021 », a-t-il ajouté.
Hausse mondiale des prix de produits de consommation
Pour Sani Yaya, cette inflation s’explique par plusieurs facteurs essentiellement extérieurs, notamment « le renchérissement de certains produits alimentaires, en raison de l’insuffisance de l’offre sur les marchés et la hausse des prix des produits importés, en liaison avec les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. ».
Les perturbations des chaînes d’approvisionnement semblent causées par les contrecoups des nombreuses mesures restrictives prises aux différentes parties du monde, face aux évolutions contrastées de la situation épidémiologique liée la Covid-19, apprend-on.
Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont connu une hausse en cette fin d’année, comme l'illustre l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation (FAO), dont l’indice des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 134,4 points en novembre 2021, soit 1,2 % par rapport à octobre, et une hausse de 27,3 % par rapport à novembre 2020.
Ceci marque la quatrième hausse mensuelle consécutive de la valeur de l’Indice, qui atteint son plus haut niveau depuis juin 2011, comme l’indique l’agence onusienne.
Des mesures pour calmer la tempête
« Nous espérons qu’il s’agit d’un phénomène passager. Car, comme vous le savez, une hausse continue des prix dilue le pouvoir d’achat des ménages, décourage l’épargne et l’investissement. Ce qui, en retour, pourrait avoir un impact négatif sur la croissance économique », a indiqué Sani Yaya. Et si aucune précision n’a encore été donnée sur leurs contours, le ministère de l’économie annonce que « le gouvernement a pris des mesures pour inverser la courbe. »
Ayi Renaud Dossavi
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