(Togo First) - Le Togo est devenu membre de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB), une institution financière multilatérale créée par la Chine en 2015. Un statut qu’il a acquis à la même date que 4 autres pays africains, à savoir l'Algérie, le Ghana, la Libye, le Maroc et un pays européen, la Serbie.
L’approbation de cette adhésion a été actée par une décision du Conseil des gouverneurs de cette institution mise en place par l’Empire du Milieu dans le but, apprend-on, de contrer la très forte domination occidentale sur la gouvernance des différents bailleurs de fonds multilatéraux déjà existants, notamment le FMI et la Banque Mondiale.
Aussi, Washington et Tokyo se montrent-elles réservées à son égard. Elles soupçonnent en effet Pékin de vouloir l'utiliser comme un nouvel instrument pour servir ses propres intérêts géopolitiques. Selon l’actionnariat, la Chine détient 30 % du capital de l’institution et 26 % des droits de vote.
En adhérant à cette institution multilatérale d’investissement, le Togo crée des conditions optimales du financement de ses projets d'infrastructures.
De fait, le financement des projets d’infrastructures, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad, reste la principale mission de cette banque.Il renforce, en outre, son partenariat avec la Chine, dont l'influence a cru sensiblement sur le continent africain au cours de cette dernière décennie.
Avec ces nouvelles adhésions, l’institution financière multilatérale compte désormais 93 membres. En l’espace de 3 ans, elle a enregistré 36 nouvelles adhésions, faisant passer son réseau de 57 membres fondateurs à 93 membres. Cela montre « l'engagement de nos membres pour la coopération multilatérale et renforce le rôle d'AIIB dans la communauté financière internationale», a déclaré le vice-président et secrétaire général de l'AIIB, Danny Alexander.
Séna Akoda