(Togo First) - The Heritage Foundation, un think tank américain basé à Washington, vient de publier l’édition 2019 de son « Index of economic freedom » qui mesure - depuis 1995 - la liberté économique dans le monde, sur la base de 12 indicateurs quantitatifs, regroupés en quatre grandes catégories.
L’Etat de droit (le droit de propriété, l’intégrité du gouvernement, l’efficacité judiciaire) ; la prépondérance du gouvernement (les dépenses publiques, la pression fiscale, la santé fiscale) ; l’efficacité réglementaire (la liberté des affaires, la liberté de travail, la liberté monétaire) ; les marchés ouverts (la liberté commerciale, la liberté d'investissement, la liberté financière). Pour cette édition, 186 pays ont été évalués et 180 classés.
Selon Heritage, le gouvernement togolais a levé l’an dernier beaucoup de contraintes sur la production, la distribution ou la consommation de marchandises et de services pour le libre jeu économique. Le score du pays s’en est trouvé globalement amélioré sur tous les indicateurs sauf un.
Dans la foulée, le Togo s’offre une progression de10 places dans le classement mondial, 6 sur le plan africain, alors que son score augmente de 2,5 points.
Avec un score de liberté économique de 50,3, le pays passe de sa 168e place de l’année dernière pour devenir 158ème économie la plus libre à l'indice 2019. 41e sur le plan africain à l’indice 2018 rendu public l’an dernier, le pays occupe désormais la 35e place sur 47 pays classés dans cette région.
La belle performance est impulsée par une nette amélioration de la santé fiscale et une hausse des scores pour la pression fiscale et les droits de propriété, mais le gouvernement doit réduire sa présence dans certains secteurs, soutient le think tank.
De façon globale, Héritage estime que l’état de droit s’est amélioré, mais les acquis restent précaires : « L'exécution des contrats est difficile. La protection des biens immobiliers est également difficile parce que la plupart des terres n'ont pas de titre de propriété clair... Le système judiciaire manque de ressources... »
Pour le Lobby américain, les réformes récentes visant à améliorer l'environnement entrepreneurial ont réduit le temps et les coûts liés à la création d’entreprise, mais la faiblesse de l'administration publique continue de nuire à l'efficacité globale.
Toutefois, bien que la propriété étrangère des terres soit limitée, les investisseurs étrangers et nationaux sont généralement traités sur un pied d'égalité en vertu de la loi, remarque la fondation Héritage qui avait déjà, dans sa précédente parution, crédité le Togo d’un bon score en matière d’ouverture aux IDE.
Fiacre E. Kakpo