(Togo First) - Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, entame une visite officielle au Niger et au Togo du 29 mars au 1er avril 2023, pour discuter des priorités régionales et mondiales telles que le renforcement de la sécurité et de la paix, la croissance économique inclusive et durable, la sécurité alimentaire, l’accès à l’énergie et l’éducation.
Au Niger, le président Malpass rencontrera le Président du Niger, Mohamed Bazoum, ainsi que les principaux acteurs et partenaires du Groupe de la Banque mondiale pour discuter du programme de développement du pays et de l’appui apporté par la Banque. Il prononcera également ‘’le discours de positionnement’ à l'Université Abdou Moumouni de Niamey en prélude aux Réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, prévues du 10 au 16 avril 2023 à Washington, apprend-on d’un communiqué diffusé par l’institution de Bretton Woods.
A l’étape togolaise, un séjour de 48 heures, qui démarre le vendredi 31 mars, selon les informations de Togo First, Malpass discutera avec le Président Faure Essozimna Gnassingbe et les partenaires, des axes d’intervention stratégiques dans le pays, tels que l’éducation, l’agriculture, la réponse à l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, le développement numérique et la protection sociale. Il abordera également les efforts accomplis pour renforcer la résilience et la croissance inclusive dans les pays du Golfe de Guinée. Selon des sources proches, le président sortant de la Banque mondiale, qui quittera ses fonctions d’ici fin juin, devrait se rendre au ministère de l'Agriculture ainsi qu'à l'Université de Lomé lors de son séjour dans la capitale togolaise.
Dans ce périple, le financier américain sera accompagné par Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et par Sergio Pimenta, Vice-président de la Société financière internationale (IFC) pour l’Afrique.
Cette visite suscite des questions chez les observateurs quant aux intentions de l'ancien financier de Wall Street de se rapprocher du continent africain, après avoir été vertement critiqué pour sa politique africaine limitée durant tout son mandat et pour son scepticisme à l'égard des enjeux climatiques, alors que l'Afrique est manifestement la région la plus exposée aux affres du climat. On se souvient de son veto à l'utilisation des crédits IDA comme garantie pour les pays qui souhaitent accéder aux marchés financiers internationaux. Cependant, David Malpass avait accordé un crédit IDA record de 150 millions de dollars au Togo, obligeant ce dernier à faire appel à l'Agence pour l'assurance du commerce en Afrique (ACA) pour couvrir les risques liés à cette dette sur une période de 10 ans à un coût global inférieur à 5 % par an. Sous la direction de Malpass, le Togo a connu une tendance haussière en matière de financement de la part des filiales de la Banque mondiale, que ce soit dans les volumes ou le nombre de secteurs soutenus, tels que les énergies, les filets sociaux, le secteur privé, l'éducation, l'agriculture et la mobilité. L'IFC a renforcé sa présence dans le pays, son portefeuille actif étant passé de quelques dizaines de millions de dollars il y a cinq ans à plus de 300 millions de dollars (dont une partie en voie de signature).
Actuellement, la Banque mondiale soutient 18 projets au Togo, dont 9 sont à l'échelle nationale et représentent une enveloppe financière de 420,10 millions de dollars, et 9 autres à l’échelle régionale pour un montant de 535 millions de dollars.
Fiacre E. Kakpo