(Togo First) - Depuis lundi à minuit, le Togo a annoncé une hausse des prix des produits pétroliers à la pompe. Face à la vague de contestations et au tollé suscités, Bernadette Legzim-Balouki, ministre du commerce et de la promotion du secteur privé, s’est expliquée le mardi 28 août 2018 sur la chaîne publique nationale, la Télévision Togolaise.
Elle a évoqué un contexte international de cherté des produits pétroliers. « Au Bénin, le super est à 575 francs, le Gasoil à 580 francs, le pétrole lampant à 590 francs. Le Ghana qui produit un peu de pétrole a des prix beaucoup plus chers encore. Le super est à 587 francs, le gasoil à 592 francs et le pétrole lampant à 533 francs, mais nous venons d’apprendre que là-bas, les prix ont encore augmenté », a-t-elle révélé.
Elle relativise l’ampleur de cette hausse, comparée aux prix pratiqués dans les pays susmentionnés: « Le Togo qui ne produit pas du pétrole et achète les produits pétroliers à l’international est moins cher [que d’autres pays ] dans la sous-région ».
Mais elle rassure quant à la perspective d’une répercussion de cette flambée de prix sur les produits de première nécessité. De son point de vue, l’augmentation des prix a été faite de sorte à éviter que les frais de transports urbains et péri-urbains n’augmentent. Des instructions ont été données pour que « quelque soit l’essoufflement du budget de l’Etat, les transporteurs ne soient pas obligés d’augmenter les prix des transports ». « Les services de contrôle des ministères du commerce et de l’agriculture pour les céréales vont se mettre au travail pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’impact », a-t-elle, en outre, martelé. Il reste à s’assurer que ces mesures soient effectives pour que la population ne paie pas au prix fort cette augmentation des prix pétroliers.
Séna Akoda