(Togo First) - Le Togo veut s’outiller davantage en matière de commerce des services, dans la perspective de la Zone de libre-échange Continentale Africaine (Zlecaf). Dans ce cadre, se tient une rencontre de trois jours, organisée par le ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation Locale, qui a débuté ce mercredi 29 mai 2024 à Lomé. Les travaux réunissent des directeurs centraux des services, des représentants d'organisations sous-régionales et des partenaires techniques et financiers. L'objectif principal est de discuter et de s'approprier les conclusions de cet audit afin de les utiliser efficacement dans la prestation des services et dans la mise en œuvre du protocole sur le commerce des services.
Au Togo, “les services contribuent pour environ 50% de l'économie. Malgré leur importance, certaines mesures sont incorporées dans les lois et réglementations qui restreignent la fourniture ou la consommation des services. Les États ont reconnu que ces mesures ne sont pas nécessaires et se sont engagés à les supprimer.”, explique Katchali Batchassi, directeur du commerce extérieur et négociateur en chef du Togo à la ZLECAF. “C'est pourquoi l'Union africaine a commandité un audit dans les États africains pour le commerce des services. L'atelier de ce jour vise à restituer les résultats de cet audit en ce qui concerne le Togo.”, ajoute-t-on.
Durant les travaux, ces acteurs plancheront ainsi sur les règlements qui régissent le secteur du commerce. L'objectif est de renforcer leur capacité à négocier.
Présent au lancement de l'atelier, Dr Claudius Fischbah, ambassadeur d'Allemagne au Togo, est revenu sur l’importance de la rencontre. Pour lui, l’atelier "est une occasion vitale pour les entreprises et secteurs des services du Togo d'apprendre rapidement les termes techniques et réglementaires des règles du jeu, du protocole de la ZLECAF sur le commerce des services.”
Les résultats de cet audit fournissent aux gouvernements des informations essentielles pour identifier les lacunes dans les textes législatifs et réglementaires existants, ce qui peut conduire à des réformes nécessaires pour s'adapter à l'évolution rapide de la technologie. De plus, ces conclusions sont précieuses dans les négociations de la ZLECAf et contribueront à une mise en œuvre efficace du protocole sur le commerce des services.
Rappelons que l’Accord de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) a été signé en 2018 et est entré en vigueur en 2021. Il vise à créer un marché unique de plus de 1,3 milliard de consommateurs pour les marchandises et les services, tout en approfondissant l'intégration économique du continent.