(Togo First) - Au Togo, le secteur privé a contribué à hauteur de 76,8 % au produit intérieur brut (PIB) national en 2024, selon les données présentées lors de la première réunion 2025 du Comité technique de concertation État-secteur privé, tenue le vendredi 28 mars à Lomé. Ce chiffre, bien qu’en légère baisse par rapport à 2023 (77,1 %), rappelle le rôle structurant du secteur privé dans l’économie togolaise.
Durant les échanges, le ministre de l’Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola, a salué les performances des entreprises privées, qui génèrent près de 98 % des emplois du pays. « Au-delà des apports en matière d’investissement et de fiscalité, c’est la capacité du secteur privé à innover et à proposer des solutions concrètes qui fait de lui un acteur central de notre résilience économique », a-t-il indiqué.
Un dialogue fiscal Etat - Secteur Privé
Parmi les annonces fortes de cette rencontre, la reprise d’un dialogue fiscal structuré entre l’État et le secteur privé est prévue avant le processus budgétaire de 2026. Il s’agit, indique-t-on, d’identifier en amont les points sur lesquels les vues devront s’harmoniser et de garantir une meilleure adhésion du secteur privé aux choix budgétaires.
Dans le cadre des échanges entre secteur public et privé, il est également prévu des actions ciblées, comme des ateliers sur la fiscalité agricole, des formations en comptabilité, et des initiatives de promotion pour les PME.
Des recommandations du secteur privé
La démarche a, du reste, été saluée par les représentants du secteur privé, lors de la rencontre. Yva Badohoun, représentant le secteur privé lors de ces échanges, a par ailleurs énuméré sept recommandations prioritaires pour améliorer durablement le climat des affaires et favoriser un développement économique inclusif. Il s’agit, selon lui : de clarifier le régime fiscal des logiciels importés ; de réévaluer en toute concertation, la taxe sur les entreprises de télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TETIC) ; d’insister sur l’activation immédiate des commissions CAR et CARLD, chargées de garantir des arbitrages fiscaux rapides et équitables ; de nommer leurs membres, avec un calendrier opérationnel clair d’ici à fin juin 2025 ; et de simplifier les procédures douanières pour réduire les coûts et délais liés aux activités commerciales.
Ayi Renaud Dossavi