(Togo First) - Au Togo, le partenariat avec la Banque mondiale se renforce avec la signature vendredi 12 juillet 2024 de trois nouveaux accords de financement, d'un montant total de 298 millions de dollars (soit environ 180 milliards de francs CFA). Ces nouvelles ressources sont destinées à mettre en œuvre trois projets visant à améliorer l’accès à l’électricité, renforcer la prestation des services publics, et promouvoir la cohésion sociale.
La cérémonie de signature, entre Sani Yaya, ministre en charge de l’économie et des finances du Togo, et Fily Sissoko, représentant résident de la Banque mondiale au Togo, s’est tenue sous la houlette de Sandra Ablamba Johnson, ministre secrétaire générale de la présidence togolaise et gouverneure de la Banque mondiale pour le Togo, en présence des ministres en charge des mines et de l’énergie Mila Aziable, de la fonction publique Gilbert Bawara, de l’action sociale Adjovi Lolonyo Apedoh-Anakoma, et de celui chargé de l’accès universel aux soins, Jean-Marie Tessi.
Trois nouveaux projets
Dans le détail, le Projet de développement inclusif grâce à l’accès à l’électricité (IDEA), bénéficiant de 200 millions de dollars (plus de 120 milliards FCFA), se concentre sur le renforcement de l’approvisionnement en énergie électrique. La construction de lignes de transmission de 161kV permettra à plus de 1,5 million de personnes, principalement en zones rurales, de bénéficier d’un meilleur accès à l’électricité. En outre, IDEA vise à renforcer les capacités institutionnelles du secteur et à réduire les émissions de gaz à effet de serre grâce à l’expansion des énergies renouvelables.
Le Programme de renforcement du secteur public pour la prestation des services (PMAPDS), doté de 75 millions de dollars (plus de 45 milliards FCFA), veut pour sa part, améliorer la gestion des ressources humaines et des finances publiques. Il devrait se concentrer sur la modernisation de l’administration publique, la digitalisation de la collecte des recettes fiscales et l’augmentation des paiements numériques.
Actuellement, le Projet de cohésion sociale des régions nord du Golfe de Guinée (COSO), obtient un financement additionnel de 23 millions de dollars (13,8 milliards FCFA). Ces ressources permettront d’appuyer les réfugiés et leurs communautés hôtes.
« Ma gratitude va au groupe de la Banque mondiale qui nous accompagne dans notre détermination à faire face aux défis majeurs de notre pays pour promouvoir le développement durable », a déclaré Sani Yaya, ministre de l’économie et des finances, lors de cette cérémonie de signature.
Plus de 600 millions $ cumulés
Grâce à une dérogation spéciale et exceptionnelle pour un pays de son profil, le Togo bénéficiera également de 315 millions de dollars (près de 190 milliards FCFA) supplémentaires du Guichet du Groupe de la Banque mondiale pour la prévention et la résilience, afin de soutenir la mise en œuvre de la stratégie nationale pour le renforcement de la résilience des populations. Ceci, dans son ensemble, aboutit à un financement cumulé de plus de 600 millions $ pour le pays.
« Un accent devra être mis sur l'impact pour lequel ces projets ont été initiés. C'est pourquoi je nous invite à davantage de célérité, au sens de l'urgence et de planification réaliste dans la délivrance des services et à une efficacité accrue de la dépense afin de permettre la réalisation des objectifs fixés au profit des populations », a indiqué Sandra Ablamba Johnson. « Ces impacts doivent être ressentis dans le quotidien des Togolais, que ce soit des femmes, des jeunes, des agriculteurs, des artisans ou tout citoyen. », a-t-elle ajouté.
Un nouveau cadre de partenariat pays
Cette cérémonie de signature s’est déroulée en marge de la présentation du nouveau Cadre de Partenariat Pays (CPF) de la Banque mondiale avec le Togo, approuvé par son Conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods le 23 mai 2024. Ce cadre vise à réduire la pauvreté, accroître la prospérité partagée et promouvoir un développement durable.
Le CPF 2025-2029 s’articule autour de trois objectifs clés : la création d’emplois de qualité par le secteur privé, l’amélioration du capital humain et le développement territorial inclusif et durable. Deux thèmes transversaux, le renforcement du cadre macroéconomique et celui de la gouvernance, complètent cette approche quadriennale, mettant l’accent sur la productivité agricole, la logistique et la connectivité comme moteurs de transformation de l’économie togolaise.
Ayi Renaud Dossavi
Lire aussi: