(Togo First) - Au Togo, les investissements du secteur privé sont promis à un bel avenir en 2018 et 2019. Dans son rapport sur les perspectives économiques africaines parues cette semaine, la Banque Africaine de développement (BAD) prévoit une croissance moyenne annuelle de plus 10 % pour l’investissement privé au Togo.
L’institution panafricaine de financement lie cette embellie aux nombreuses réformes amorcées par Lomé pour redonner un nouveau souffle à l’économie togolaise qui continue d’afficher une croissance robuste, au-dessus des critères de convergence de l’Uemoa. Depuis janvier 2017, le Togo, soutenu par une Facilité élargie au crédit (FEC) du FMI, a mis le cap sur l’assainissement budgétaire. Les premiers examens au titre de ce programme triennal ont été salués par le fonds : « Tous les critères de performance quantitatifs ont été atteints et les réformes structurelles continuent d’être progressivement mises en œuvre ».
Cette année, l’Etat prévoit de réduire ses dépenses d’investissements à 14 % puis à 4,3 % en 2019. Pour la BAD, cette mesure « devrait mettre un terme aux mécanismes de préfinancement des investissements publics par le truchement des banques commerciales et atténuer ainsi la prédominance de l’État dans le financement de l’activité économique ». Ce qui devrait contenir la hause de l’endettement du pays.
Avec les réformes du gouvernement visant à établir un climat de confiance dans les affaires et stimuler la croissance inclusive, l’investissement privé prendra le relais dans la création de la richesse, indique l’institution basée à Abidjan.
Par ailleurs, toujours dans sa vision d’améliorer l’environnement des affaires, le gouvernement togolais est en train de mettre en place une nouvelle série de réformes, notamment l’accélération des transferts de propriété qui pourrait impulser une nouvelle dynamique à l’investissement privé, dont la part dans l’investissement total devrait passer de 60 % en 2017 à 62 % en 2018 puis 64 % en 2019, selon les estimations de la Banque.
Fiacre E. Kakpo