(Togo First) - Présent au forum sur les énergies renouvelables, organisé par la Boad semaine dernière, Matteo della Volta, Développeur de projet pour la Branche Afrique Francophone du géant allemand Siemens s’est prêté aux questions de Togo First. L’occasion de revenir sur le projet de la centrale électrique au gaz, Kekeli, projet sur lequel l’industriel allemand est engagé aux côtés d’Eranove et du constructeur espagnol TSK. Le responsable dévoile également quelques ambitions de Siemens au Togo.
Togo First : Siemens s'est récemment engagé sur le projet de la centrale Kekeli Efficient Power, un projet partie intégrante de la stratégie nationale d'électrification du Togo. Qu'est-ce qui motive cet engagement ?
Matteo della Volta (MDV): Siemens est présent au Togo depuis longtemps et, comme aussi dans d’autres pays dans la région, nous accompagnons les gouvernements et les privés dans leurs projets. Au Togo, avec nos partenaires sur ce projet, nous avons trouvé un environnement de travail favorable et nous n’avons pas hésité à participer au dialogue compétitif que le gouvernement a mis en place. Le secteur électrique n’est qu’un point de départ, mais un départ absolument fondamental pour le pays. Comme indiqué par le Président de la République de Côte d’Ivoire en ouverture du forum : « Il n’y a pas de progrès sans électricité ».
Togo First : S'agirait-il d'un début d'un long partenariat renforcé entre votre groupe et le Togo ?
MDV : Tous les efforts de Siemens en Afrique s’inscrivent dans le développement durable. Nous nous engageons, par exemple, à suivre la maintenance de cette centrale pour les années à venir. Je dirais que ce n’est pas le début. C’est plutôt la continuation de fructueux échanges qui lient le Togo et l’industrie allemande depuis longtemps. Oui, Siemens aussi est intéressé à travailler en partenariat avec le Togo pour multiplier les efforts et les succès aussi au-delà du secteur électrique.
Togo First : Outre la centrale thermique de Lomé, quelles sont vos perspectives au Togo ?
MDV : Nous sommes déjà présents dans le tissu industriel au Togo comme dans d’autres pays de la sous-région. Nous sommes à disposition du gouvernement, comme aussi des investisseurs privés, pour fournir la technologie sur les axes de l’électrification, l’automation et la digitalisation. Au Togo, le potentiel est concret. Toutefois, il ne peut être exploité sans un investissement dans le tissu local, notamment dans la formation. C’est là que nous allons investir en premier lieu. La centrale électrique sera opérée par du personnel togolais, comme indiqué dans un communiqué de presse que les parties au projet ont publié récemment.
Togo First : Justement, en séjour en Allemagne il y a quelques semaines, le président togolais a rencontré les dirigeants de Siemens. Il a été notamment question du Plan national de développement que le groupe se dit prêt à accompagner. Dites-nous, comment Siemens prévoit-il accompagner concrètement le Togo dans la mise en œuvre de ce programme quinquennal qui ambitionne de faire du pays une puissance industrielle sous-régionale ?
MDV : Lors de cet évènement, Siemens s’est engagé avec ses partenaires et en présence des autorités togolaises, à mener au succès le projet de Kékéli. Je peux donc affirmer que notre première action très concrète est déjà en cours de réalisation. En ce qui concerne les autres ambitions du Togo, Siemens suivra des près tous investissements majeurs et appels d’offres publiques. Siemens est à disposition des autorités pour les aider à évaluer techniquement les opportunités, ainsi que les structurer financièrement. Sur ce dernier point, nous avons tous constaté pendant ces deux jours de Forum, combien d’investisseurs et industriels s’intéressent à ce pays en croissance. Le moment est donc propice. Siemens va garder ouvert le dialogue avec les autorités, en restant à l’écoute du besoin du pays et en cherchant toujours à apporter des solutions adaptées et durables.
Interview réalisée par Fiacre E. Kakpo