(Togo First) - Après avoir dégagé un solde négatif en 2016 (-46,5 millions $), les investissements directs étrangers nets (IDE) au Togo ont rebondi en 2017, dans un contexte de recul mondial.
Selon les données de la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), compilées par la rédaction de Togo First, le flux des IDE au Togo dégage un solde excédentaire de 145 millions $ au terme de l’année 2017, soit un rebond net de plus de 400%.
Si la faiblesse des prix des matières premières, notamment le pétrole, a sapé les IDE en direction du continent africain, les secousses ont été moindres en Afrique de l’Ouest, deuxième destination de ses investissements après l’Afrique du Nord. La sous-région enregistre une baisse de 11% à 11,3 milliards $, rapportée à une contre-performance estimée à 21% au plan continental.
Bien qu’elle soit amoindrie par rapport à la dynamique continentale, la contre-performance en Afrique de l’ouest s’explique par les revers du géant Nigeria qui chute violemment de 21% à 3,5 milliards, de la Guinée qui chute de 64%, du Mali, de plus de 25% et du Libéria, de 45%. Le Ghana également a perdu du terrain.
Outre les pays qui ont connu cette infortune de baisse chronique, d’autres ont performé. En plus du Togo qui caracole en tête avec 400% de hausse, les dégâts ont essentiellement été amortis par d’autres voisins qui ont connu une embellie. Ainsi, la Sierra Leone s’envole de 300%, à 560 millions, le Bénin progresse de 40% à 184 millions, Burkina Faso de 24% pour s’établir à 485,9 millions $. La Côte d’Ivoire quant elle, fait un bond de 17% pour 674,7 millions, le Sénégal avance de son côté de 12,7% à 532,3 millions.
Selon la Cnuced, les IDE devraient reprendre en 2018, portée par une augmentation de 20% pour s’établir à 50 milliards $ en 2018. Ceci, dans l’hypothèse d’un redressement modeste des prix des produits de base, d’une coopération économique interrégionale renforcée et de l’amélioration de l’environnement des affaires dans l’ensemble des pays de la région.
« Les débuts d’un rétablissement des prix des produits de base, ainsi que les progrès en matière de coopération interrégionale consécutifs à la signature de l’accord de libre-échange continental africain, pourraient favoriser des flux d’IDE plus importants vers l’Afrique en 2018, pour autant que le contexte mondial reste favorable », a déclaré James Zhan, directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la CNUCED.
Fiacre E. Kakpo & Séna Akoda
Source: http://www.unctad.org/en/