(Togo First) - Au Togo, la Banque Mondiale a réaffirmé son engagement en faveur de la justice de proximité, lors d’une visite de Lisa Rosen, Vice-présidente du Groupe en charge de l’éthique et des services de justice interne, en fin de semaine écoulée, à la maison de justice d'Agoè-Nyivé. Accompagnée d’une délégation, elle a pu observer de près le fonctionnement des maisons de justice, des structures qui facilitent la résolution des petits litiges à moindre coût.
Impact et adoption croissants
Créées en 2018, les maisons de justice jouent un rôle intermédiaire entre les tribunaux classiques et les mécanismes de médiation locale. Elles permettent notamment de désengorger les juridictions classiques, tout en offrant aux populations un accès gratuit et simplifié à la justice.
Selon les données présentées par Roger Tagbé, directeur de l’accès au droit et à la justice, les saisines ont progressé de 3 857 en 2022 à 5 518 en 2024, reflétant une adoption croissante du dispositif. En parallèle, en termes de recouvrements, les montants récupérés sont passés de 53 millions FCFA en 2022 à 112 millions FCFA en 2024. Du reste, le taux de réussite des médiations-conciliations a également évolué, et est de plus de 90% en 2024 contre 85,80% en 2023.
Un appui renforcé de la Banque Mondiale
Face à ces résultats encourageants, la Banque Mondiale a annoncé son soutien à la création de 12 nouvelles maisons de justice, dont 4 dans la région des Savanes.
Pour Mipamb-Nahm-Tchougli, ministre de la Justice, ces efforts contribuent à une justice plus accessible et efficace, alignée sur les priorités nationales en matière de développement et de gouvernance.
Ayi Renaud Dossavi