(Togo First) - Le 05 septembre 2018, sous la pression des fortes pluies qui se sont abattues sur le Nord Bénin, un pont à l’entrée de la dernière ville béninoise au nord a cédé, coupant le Bénin du Niger.
Selon les statistiques au 17 septembre, plus de 870 camions transportant diverses marchandises en direction du Niger (dont certaines périssables) se sont trouvés bloqués à Malanville.
Et ce, en dépit des solutions alternatives trouvées par les autorités béninoises, notamment des voies de contournement, par le Burkina Faso et le Nigeria.
« Ce contournement va engendrer des coûts supplémentaires à l’importateur et l’exportateur, ce qui aura nécessairement un impact sur le produit final dans les marchés. », se plaint le Syndicat des commerçants importateurs, exportateurs, et grossistes du Niger (SCIEGN), Chaïbou Tchombiano.
Et d’ajouter : « Si la marchandise n’arrive pas, il y aura une pénurie. Ce qui devra entrainer la surenchère et donc, l’inflation des produits dans les marchés. Il y a également un énorme préjudice pour nous et pour les caisses de l’Etat. » D’après le responsable nigérien, « 70% du trafic du Niger passe par le Bénin. Je pense que nous avons mis tous nos œufs dans un même panier. Je propose une diversification des partenaires portuaires du Niger pour minimiser l'impact de ce type de situation sur le pays à l’avenir. »
Dans l’urgence, Chaïbou Tchombiano propose que « le reste des marchandises actuellement au Port de Cotonou, ou encore les bateaux qui veulent affréter, puissent être dirigés vers le port de Lomé au Togo ». Le syndicaliste prie les autorités togolaises d’accueillir à bras ouvert les opérateurs nigériens, « en abandonnant certaines taxes ».
Selon lui, le ministre nigérien du Commerce devrait se rendre, successivement, dans les prochains jours, au Togo, au Burkina et au Bénin pour trouver des solutions à cette situation.
Fiacre E. Kakpo