« Une mesure que le gouvernement pourrait prendre pour accroître la transparence est de publier les résultats bureau de vote par bureau de vote afin d’accroître la confiance de tous en les résultats finaux », a recommandé un communiqué de l'ambassade des Etats Unis, daté de ce mercredi 26 février.
Revenant sur la révocation de l’accréditation de la Concertation Nationale de la Société Civile du Togo (CNSC Togo), soutenue par la NDI (National Democratic Institute), les États-Unis se disent « préoccupés par les efforts d'observation limités ». Les membres de l’ONG américaine financée par le milliardaire controversé Georges Soros, avaient vu leur matériel destiné à la compilation des résultats en temps réels confisqué. Selon Lomé, il s’agit bien d’une ingérence, opposant le fait que la CNSC n’ait jamais notifié un soutien technique de la NDI à la Ceni, l’organe chargé d’organiser les élections.
Cette réaction de l'oncle Sam intervient alors que, dans la nuit du dimanche au lundi, la Céni a publié les résultats provisoires annonçant la victoire de Faure Gnassingbé, le président sortant, dès le premier tour, avec plus de 72% des suffrages.
Plus tôt, Agbeyome Kodjo, son Dauphin, s'était empressé de s'autoproclamer président élu, avant d'appeler, après l'annonce des résultats officiels, la population à sortir pour réclamer "son vote".
L'ancien Premier ministre devenu opposant contracyclique n'a depuis, cessé de multiplier les conférences de presse et les communiqués. La dernière en date du candidat de la Dynamique Kpodzro, un ancien archevêque de Lomé, est un appel à manifester pacifiquement vendredi prochain.
Notons que plusieurs organisations, dont la Cedeao et l'Union Africaine ont donné leur onction aux résultats proclamés par la Céni, et ont, dans la foulée, recommandé aux contestataires d'utiliser les voies de recours légales.