(Togo First) - Djobo-Babakane Coulibaley a pris officiellement les rênes de la Cour Constitutionnelle dimanche 28 avril, à la suite de sa nomination par décret présidentiel. La passation de charges, sous la houlette du ministre des Droits de l'homme, Pacôme Adjourouvi, marque une étape importante dans la continuité institutionnelle du pays.
Au cours de cette cérémonie solennelle, Kouami Amados-Djoko, jusqu'alors président par intérim de cette haute juridiction, a transmis ses fonctions à Djobo-Babakane Coulibaley, qui succède ainsi à Abdou Assouma, récemment disparu.
« Au moment où il me faut prendre mes fonctions, j’en mesure les obligations ainsi que les responsabilités car par nature, une juridiction constitutionnelle est agitée par des enjeux saillants qui tiennent à ce qu’elle est directement impliquée dans le processus de distribution, d’exercice et de transmission du pouvoir politique », souligne le nouveau président lors de son allocution.
La prise de fonction de Djobo-Babakane Coulibaley intervient à un moment charnière, alors que le pays se prépare à un double scrutin législatif et régional. Ce lundi 29 avril, plus de 4,2 millions de Togolais sont appelés aux urnes pour renouveler l'Assemblée nationale et élire, pour la première fois dans l'histoire du pays, 179 conseillers régionaux du Sénat.
Composée de 9 membres nommés pour un mandat de six ans renouvelable une seule fois, la Cour Constitutionnelle joue un rôle crucial dans ce processus électoral. Elle est chargée de garantir la régularité des opérations de vote, de traiter les éventuels recours électoraux et de valider définitivement les résultats. Des responsabilités qui sont essentielles pour garantir la légitimité des élus et la conformité des procédures au cadre légal en vigueur.
Djobo-Babakane Coulibaley assume ses nouvelles fonctions à la tête de la Cour Constitutionnelle dans un contexte d'attente forte, alors que la nouvelle constitution adoptée par les députés est en attente de promulgation par le Chef de l’État.
Fiacre E. Kakpo