(Togo First) - Alors que la menace djihadiste est monté d’un cran, et que la France a passé en rouge une partie du Nord du Togo et du Bénin, frontière avec le Burkina Faso où opère une dizaine de groupes djihadistes, Lomé vient de mettre sur pied une unité interministérielle pour contrer le fléau.
« Le Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV) a pour mission principale, d’œuvrer à éradiquer ou à réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent en donnant aux communautés de base des outils et le soutien dont elles ont besoin pour lutter contre ce fléau.», précise le relevé du Conseil des ministres qui s’est tenu mercredi.
Aussi, permettra-t-il « de renforcer la coopération et la collaboration entre l’administration, les forces de défense et de sécurité pour une prévention et une lutte efficace».
L’unité mise en place est composée de représentants des départements ministériels impliqués, des leaders d’opinion et de la société civile.
Comme l’a annoncé Faure Gnassingbé dans son discours sur l’état de la nation le 26 avril dernier, un projet de loi relatif à la sécurité intérieure a été également adopté hier.
« Le présent projet de loi relatif à la sécurité intérieure est une loi ordinaire sur la sécurité nationale ayant pour objet, de donner au pouvoir exécutif les instruments nécessaires pour faire face à des menaces sécuritaires nouvelles et durables, tout en assurant un équilibre proportionné entre la préservation des libertés publiques et la sauvegarde de la sécurité publique et de l’ordre constitutionnel.», souligne le gouvernement.
Au Togo, pays resté épargné des groupes terroristes jusque-là, un renforcement du dispositif sécuritaire suite à une alerte donnée par les autorités burkinabé, avait permis, en avril de mettre la maison la main sur une vingtaine de présumés terroristes, des hommes armés en provenance du Burkina Faso.