(Togo First) - Le Togo va se doter prochainement de moyens supplémentaires de lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Suivant une recommandation du comité de lutte contre le terrorisme du Conseil de sécurité de l'ONU, en accord avec la nouvelle loi sur la sécurité intérieure, le pays mettra sur pied des cellules d’investigation financière au sein de sa police et de sa gendarmerie.
Les hommes et femmes devant composer ces cellules bénéficieront de moyens sophistiqués d'intervention et de formations adaptées. Dans le contexte mondial, africain et ouest-africain où les fléaux visés bouleversent la paix et la sécurité des Etats et des populations, le Togo souligne la nécessité de se doter de ces dispositifs.
« Les dispositions seront prises pour non seulement créer ces cellules mais aussi former les personnels qui vont les animer », indique le Général Yark Damehane, ministre togolais en charge de la sécurité. La création de cette police d’investigation financière devrait compléter l'arsenal légal et institutionnel existant en matière de répression des infractions de corruption, de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Le pays dispose déjà d’une Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF). Il est également membre du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA). Cette institution régionale dont les commandes sont actuellement confiées au Togolais Kimelabalou Aba, se veut« une réponse majeure et la contribution de la CEDEAO à la lutte contre le blanchiment de capitaux » dans son espace.
Séna Akoda