(Togo First) - Lomé accueille cette semaine, une rencontre de trois jours (du 31 janvier au 2 février 2023) réunissant des experts de la lutte contre la prolifération des armes à feu dans l’espace CEDEAO. C’est un atelier régional conjoint Cedeao-UNREC (Centre Régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique), pour l'établissement d’une liste nationale de contrôle par les États membres de la CEDEAO, et l'universalité de l’ATT (Arms Trade Treaty, Traité sur le commerce des armes NDLR) en Afrique de l’Ouest.
Sont ainsi présentes au Togo, des délégations du Bénin, du Sénégal, Mali, Niger, Libéria et Nigéria, notamment.
La rencontre, appuyée par des acteurs comme la GiZ et Halo Trust (une organisation humanitaire non gouvernementale qui protège les vies et restaure les moyens de subsistance des personnes touchées par le conflit), s’est ouverte sous la houlette de Bouraïma Inoussa, Vice-président de la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération, la circulation et le trafic illicites des Armes Légères et de petit calibre (CNLPAL).
« Le présent atelier se penchera principalement sur l’établissement de la liste nationale de contrôle du Traité sur le Commerce des Armes (TCA). », a indiqué Inoussa Bouraïma. « En effet, l’article 5.2 du traité dispose que « chaque Etat-partie institue et tient à jour un régime de contrôle national, notamment une liste de contrôle nationale afin de mettre en œuvre les dispositions du présent traité » », a-t-il explicité.
Ces trois jours de travaux vont ainsi servir à « réfléchir sur les obstacles, les défis et les goulots d’étranglement qui handicapent le respect du Traité sur le Commerce des Armes dans la sous-région. », a ajouté dans son propos introductif, Dr Jiaming Miao, adjoint au directeur des affaires politiques à l'UNREC.
Le Togo a pour sa part, signé le traité sur la limitation du commerce des armes, depuis le 3 juin 2013 et l’a ratifié le 08 octobre 2015. Depuis, plusieurs rencontres ont été initiées, pour accélérer sa mise en application effective, sous le pilotage de CNCPAL.
Au niveau national, la rencontre sous-régionale intervient alors que le pays veut renforcer la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, face à des défis sécuritaires dans le Nord, proche du Sahel.
Ayi Renaud Dossavi