(Togo First) - Du 24 au 28 juillet, Lomé, capitale du Togo a accueilli la 14ème réunion du Comité des régulateurs nationaux de Télécommunications des États membres de l'UEMOA (CRTEL). Un événement qui a rassemblé des experts de huit pays autour des défis majeurs du secteur.
À l'ordre du jour, trois préoccupations ont dominé les échanges : comment réduire davantage les tarifs des communications régionales, assurer une meilleure qualité de service et intégrer les avancées de l'intelligence artificielle dans la régulation.
Selon les données présentées par l'ARCEP-Togo, des baisses tarifaires ont déjà été constatées sur le territoire togolais au cours des deux dernières années. Les tarifs mobiles et internet fixe auraient respectivement diminué de 67% et 64% en moyenne. Des chiffres impressionnants montrent que, même s’il est encore timide, un vent de changement souffle sur le paysage des télécommunications de la région.
Mais au-delà des tarifs, la qualité du service reste un enjeu critique. Dans cette optique, les régulations à degrés divers semblent miser sur la technologie. C’est le cas de l’ARCEP-Togo qui revendique l'utilisation d'outils digitaux tels que "MyPerf by ARCEP" et des plateformes de supervision intégrant l'intelligence artificielle.
Si l'adoption de l'IA dans le domaine des télécommunications n'en est qu'à ses prémices en Afrique de l'Ouest, les discussions à Lomé témoignent d'une volonté commune d'aller de l'avant. Mais cette évolution technologique soulève également des questions : quelles seront les implications en termes de régulation ? De protection des données ? De création d'emplois ?
Les experts de l'UEMOA, conscients des enjeux, ont convenu de la nécessité de collaborer étroitement pour relever ces défis. Leur travail ne fait que commencer, et les décisions prises à Lomé pourraient bien modeler l'avenir des télécommunications de toute une région, indique-t-on au terme de ces rencontres de 5 jours.
Ainsi, s’il est clair que l'UEMOA aspire à une transformation numérique profonde, en témoignent le plan Togo Digital 2025, et d’autres plans de même teneur dans d’autres pays de l’Union, une vision mêlant régulation, innovation et coopération régionale, il reste toutefois à savoir si ces ambitions se traduiront par des actions concrètes sur le terrain.
Fiacre E. Kakpo