(Togo First) - Lomé accueille depuis ce mardi 17 mai 2022, un atelier sous-régional du programme d'identification unique pour l'intégration régionale et l'inclusion en Afrique de l'Ouest (WURI).
La rencontre de 3 jours, à l’initiative de l’Unité de gestion du projet WURI au Togo et de l’institution de Bretton Woods, réunit dans la capitale togolaise, les 6 pays parties prenantes (Togo, Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, et Niger) ainsi que les experts nationaux et ceux de la Banque mondiale impliqués dans son déploiement.
« Le programme dans lequel nous sommes engagés changera, s’il est conduit à terme, et j’en ai foi, la vie de nos concitoyens qui ne disposent pas de preuve d’identification fiable et reconnue tant dans le secteur public que le secteur privé », s’est notamment réjoui Silété Roselin Devo, le DG de l’ANID.
« Nous sommes donc au cœur d’une dynamique qui permettra à nos pays de faire un bond qualitatif vers le développement humain avec l’appui de la Banque mondiale », a-t-il ajouté.
Durant ces 3 jours, les experts vont, entre autres faire le point du projet aux niveaux nationaux et régional, échanger sur les bonnes pratiques en cours dans leur pays respectif, et plancher sur l’interopérabilité des futures bases de données nationales ainsi que le cadre législatif devant permettre d’assurer la sécurité des informations à caractères personnelles.
« Au Togo, les choses avancent très bien »
« Au Togo, les choses avancent très bien », selon Joachim Boko, spécialiste des questions de Protection sociale à la Banque mondiale, citant notamment « les ateliers d'engagement organisés par l’ANID pour expliquer à toutes les composantes de la société le bien-fondé de cette initiative ».
La plateforme pour l’enregistrement biométrique des résidents dans le pays, devrait du reste être prête d’ici la fin de l’année, selon l’ANID.
Le Programme WURI est appuyé par le groupe de la Banque mondiale à hauteur de près de 400 millions $ pour les six pays. Avec notamment pour objectif d’accélérer la mise en place de l’identification biométrique unique et la fourniture d'un numéro identification unique à chaque résident. Ce qui devrait faciliter aux population l'accès aux services publics et du secteur privé, mais également leur mobilité à l'intérieur de l'espace Cedeao.
Notons qu'au Togo, en sus du déploiement de ce registre biométrique, les autorités publiques et l'ANID explorent aussi la possibilité de s’en servir comme outil de lutte contre la pauvreté, notamment dans le cadre de potentiels programmes d’appui aux couches les plus vulnérables.
Ayi Renaud Dossavi
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