(Togo First) - Le crash d’Ethiopian Airlines ayant fait 157 morts dimanche a plongé le constructeur du Boeing 737 Max 8 lundi en négoce d’avant-bourse.
L'action Boeing a chuté de près de 10% dans les transactions avant ouverture à Wall Street, tombant à son plus bas niveau depuis 20 ans, alors que plusieurs compagnies aériennes ont décidé de maintenir au sol leur flotte de Boeing 737 Max 8, au lendemain d’un nouveau crash de l’aéronef, best-seller de la compagnie basée à Chicago.
Le 29 octobre dernier, un vol de la compagnie indonésienne Lion Air assuré par un Boeing 737 Max 8, s’était abîmé en pleine mer de Java, tuant 189 personnes.
Sur les marchés ce lundi, on craignait la volatilité du titre Boeing et surtout toute décision des transporteurs aériens qui pourrait conduire à des perturbations de rentabilité à court-terme.
La Chine a été le premier pays à donner le ton. L’Empire du Milieu a décidé de clouer l'avion au sol sur son territoire. Elle a été suivie dans la matinée par l'Indonésie alors qu’Ethiopian Airlines annonçait dans un communiqué publié sur Twitter qu’elle avait immobilisé tous ses Boeing 737 MAX jusqu'à nouvel ordre.
« Même si nous ne connaissons pas encore les causes du crash, nous avons décidé d'immobiliser la flotte en question par mesure de sécurité », a tweeté la compagnie, partenaire stratégique qui détient une part importante dans Asky Airlines, compagnie panafricaine basée à Lomé au Togo.
L’Allemagne s’est aussi jointe à la vague en déclarant qu’actuellement qu’« aucun Boeing 737 MAX 8 n'est utilisé par les compagnies aériennes allemandes ».
Sur la bourse de Paris, l’accident a emporté également le groupe Safran, dont l’action a connu une forte baisse à l’ouverture. L’équipementier français faisant partie, avec General Electric (GE), de la co-entreprise CFM, fournisseur du moteur LEAP-1B de l’appareil, le plus vendu de tous les temps.