Togo : Beau temps pour le manioc

Agro
mardi, 22 juin 2021 17:22
Togo : Beau temps pour le manioc

(Togo First) - Après l’inauguration d’une amidonnerie dans la région des Plateaux et l'installation en cours de cinq unités de transformation dans le Vo, ce sont deux nouvelles unités qui devraient bientôt voir le jour dans la préfecture des Lacs. La représentation pays du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) a en effet annoncé récemment son intention d’investir 50 millions FCFA dans la mise en place de deux infrastructures de production et de transformation de produits issus de ce tubercule, dans les villages de Tokpo et Atigbe. 

Un coup de pouce à l’endroit des femmes de ces localités, “réputées” pour leur travail mais confrontées à “d’énormes difficultés pour valoriser cette activité”, selon Aliou Dia, le Représentant-Résident de l’organisation onusienne au Togo, qui a échangé avec ces dernières. 

Le futur appui devrait donc permettre de “réduire la pénibilité de leur tâche”, concourir à “l’autonomisation des femmes et booster le développement local”. 

Le paradoxe de l’abondance  

Du reste, ce nouveau soutien à une filière déjà en excellente santé pourrait susciter, espère-t-on, des idées pour desserrer l’étreinte sur les bourses des consommateurs de ses différents produits dérivés. 

Le manioc s’avance en effet au Togo vers le “Paradoxe de l’abondance”. Avec une production annuelle moyenne d’un million de tonnes. C’est l’un des produits les plus cultivés (35 préfectures sur 39) et transformés au Togo. 

En 2020, la production est estimée à 1 140 200 t par les analystes de la Bceao. Une hausse de plus de 20 000 t par rapport à 2019, où elle s’élevait à 1 117 800 t. Un an avant, en 2018, les agriculteurs togolais ont produit un volume de 1 089 500 t. Le pays enregistre ainsi chaque année, environ 400 000 t d'excédents.

En début d’année, des travaux ont même été initiés par le ministère de l’agriculture, pour améliorer davantage la productivité dans cette filière.

Sur les marchés (de référence de la capitale surtout), le ciel est lui bien moins serein, le prix du bol du gari, principal dérivé avec le tapioca, s’envolant continuellement. La mesure locale est ainsi passée de 600 à 1 000 FCFA, puis à 1 200 FCFA il y a quelques jours, dans le sillage d’autres denrées.

Octave Bruce & Klétus Situ

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