(Togo First) - Au Togo, 303 entreprises affichent un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1,7 million de dollars (1 milliard FCFA), selon un rapport de l’IFC publié en 2023.
Ces entreprises opèrent dans des secteurs stratégiques tels que la banque, l’assurance, l’industrie, la logistique, les télécommunications et la distribution pétrolière. Parmi elles, 66 sont membres de l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET). On y retrouve notamment Ecobank, Orabank, NSIA (banques), SUNU Assurances (assurance), CIMTOGO, Brasserie BB Lomé (industrie), Africa Global Logistics (logistique), Togocom et Moov Africa (télécoms), ainsi que TotalEnergies et Vivo Energy (distribution de carburant).
La capitale togolaise, Lomé, concentre plus de 60 % des entreprises et 71 % des emplois formels, notamment grâce à la présence du Port Autonome de Lomé (PAL), seul port en eau profonde de la sous-région, qui joue un rôle central dans les échanges commerciaux avec les pays voisins. L’environnement financier et les infrastructures modernes expliquent également l’implantation des sièges sociaux des grandes entreprises dans la ville.
Face à cette concentration, les autorités togolaises misent sur le développement de nouveaux pôles économiques en dehors de la capitale. Des agropoles à Kara, Oti et Haut-Mono sont en cours de développement pour renforcer la filière agricole et agro-industrielle.
Investissements et financement du secteur privé
Le secteur privé togolais bénéficie d’un environnement de plus en plus favorable aux investissements. Les investissements privés représentaient en moyenne 14 % du PIB entre 2012 et 2019, et ont progressé à plus 20% depuis 2022 tandis que les investissements directs étrangers (IDE) atteignent 2,5 % du PIB ces dernières années. Le crédit au secteur privé a progressé de 4,5 % en 2023, pour s’établir à 1 738 milliards FCFA, selon les données officielles.
Une intégration progressive des PME
Si les grandes entreprises dominent l’économie, les PME et TPME, qui constituent 96,9 % des entreprises, peinent encore à s’imposer dans l’économie formelle. 85,5 % d’entre elles évoluent encore dans l’informel, ce qui limite leur accès aux financements et aux marchés publics. Plusieurs initiatives ont été mises en place pour faciliter leur intégration, notamment des incitations fiscales. Lomé a lancé récemment une charte des PME. Cette charte, approuvée en 2021, classe les entreprises en quatre catégories distinctes en fonction de leur chiffre d'affaires annuel, allant de 5 millions à 1 milliard de FCFA