(Togo First) - La Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) vient de rendre publique une photographie de l’état de l’inclusion financière au Togo, ainsi que les autres pays de l’Uemoa.
Principale leçon de ce rapport intitulé « Evolution des indicateurs de suivi de l'inclusion financière dans l'UEMOA au titre de l'année 2019 », et qui passe en revue les statistiques des 10 dernières années, le Togo est dans sa phase de croissance rapide depuis 2017. Une dynamique stimulée par l’avènement du Mobile Money.
Les points de services financiers ont augmenté substantiellement en 2017, portés par une croissance solide des services de monnaie électronique.
Si la démographie évolue plus vite que la création de nouvelles agences de microfinance, les SFD semblent de plus en plus proches des populations, montrent les données.
Il y a désormais au moins 9 structures de microfinance sur chaque 1000 km2, comparativement à 8 en 2010. Pour les banques, il y en a désormais 9 contre 2 en 2009.
L’évolution moins rapide des microfinances peut être expliquée par le durcissement des conditions d’entrée sur ce segment après le scandale ReDéMaRe.
Dans l’ensemble, 53% des Togolais âgés de 15 ans au moins, sont titulaires de comptes dans les institutions de microfinance.
Ce chiffre monte à 78% lorsqu’on ajoute les Banques, la Poste, les caisses d’épargne et le Trésor public. On estime que 84% des Togolais de 15 ans ou plus, ont tout au moins un compte électronique. Mais seulement 34% de ces comptes sont véritablement actifs.
Au final, le taux d’utilisation des services financiers était de 72% fin 2019, sur la base des comptes ME (Monnaie Électronique) actifs corrigés de la multibancarité, soit le taux de bancarisation élargi + taux d’utilisation des services de monnaie électronique.
Fiacre E. Kakpo
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