« Les économies africaines subissent ... les contrecoups de la conjoncture internationale, ce qui se traduit par une croissance modérée dans l’ensemble de la région. » C’est ainsi que le Camerounais Albert Zeufack (photo à droite), économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique résumait ce mercredi la 20e édition d’Africa’s Pulse, le rapport semestriel consacré à la conjoncture économique africaine.
En 2019, les économies subsahariennes devraient progresser de 2,6 %, contre 2,5 % l’année précédente. Une performance qui serait inférieure de 0,2 point de pourcentage aux prévisions d’avril. Cette dynamique pâle, la Banque mondiale l’attribue à la reprise peu convaincante des trois mastodontes du sous-continent. Si le secteur non-pétrolier nigérian manque de dynamisme, celui du pétrole en Angola est encore à la traîne, tandis qu’en Afrique du Sud, la communauté des investisseurs continue de faire la grise mine, sapant l’activité économique, constate la Banque. Selon l’institution bilatérale, la reprise lente dans ces trois pays devrait à elle seule suffire à plomber l’économie de la région malgré des activités économiques de plus en plus soutenues dans les autres pays dont le Togo.
Au Togo, en dépit de la conjoncture internationale morose, le FMI, en septembre, a revu une nouvelle fois à la hausse, les prévisions de croissance pour cette année, les portant à 5,3%. A moyen terme, l’institution qui semble en phase avec sa sœur jumelle de Bretton Woods, est davantage plus optimiste alors que la dette publique a emprunté la pente descendante et que le Plan national de développement, cette feuille de route quinquennale est entrée dans sa phase opérationnelle.
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