(Togo First) - Le Groupe de la Banque mondiale (BM) a lancé à Lomé, son rapport 2024 "les femmes, l’entreprise et le droit" ce vendredi 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme. C'était en présence de son Vice-président, Ousmane Diagana, de la ministre Secrétaire générale de la présidence et son gouverneur pays, Sandra Ablamba Johnson et des membres du gouvernement togolais.
Cette nouvelle évaluation de l’institution financière est axée sur les lois égalitaires en vigueur, les cadres favorisant la mise en œuvre de ces législations, ainsi que l’opinion d’experts, ceci à travers dix indicateurs que sont la sécurité, la mobilité, le travail, la rémunération, le mariage, la parentalité, la garde des enfants, l’entrepreneuriat, les actifs et la retraite.
Selon le rapport 2024, de façon globale « aucun pays du monde ne garantit l’égalité des chances pour les femmes, pas même les économies les plus riches ». En effet, dans les 190 économies étudiées, les femmes ne bénéficient en moyenne que de 64 % de la protection juridique dont jouissent les hommes.
Ainsi, les « inégalités entre hommes et femmes dans le monde du travail sont massives et bien plus importantes qu’on ne le pensait jusqu’ici », estime la banque.
Au regard de ce constat, l’institution de Bretton Woods a réitéré son engagement de combler les écarts entre les hommes et les femmes et d’en faire une priorité majeure. C’est dans cette dynamique que son nouveau plan d'action sur le genre pour l’Afrique de l’ouest et du centre, « se concentre sur l'autonomisation des femmes et la recherche des meilleurs moyens pour relever les défis qui entravent le plein épanouissement des femmes », a indiqué Ousmane Diagana.
Les bons points du Togo
En dépit des défis à relever au plan mondial, le Togo s’est démarqué positivement dans le nouveau rapport de la Banque mondiale. Le pays ouest-africain a recueilli le score le plus élevé parmi les économies d'Afrique sub-saharienne étudiées, soit 97,5 points, traduisant un bond de 15,6 points comparativement à une année plus tôt.
Avec ce score qui dépasse largement la moyenne d'Afrique, soit 74 sur 100, le Togo occupe la 1ère place en Afrique sur 53 pays et la 19ème au niveau mondial sur 190 pays. Le pays côtier n’est devancé que par certains Etats occidentaux, notamment la Belgique, le Canada, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Irlande, l'Islande, la Lettonie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, l'Espagne et la Suède, avec des scores de 100 sur 100.
« Cette belle performance reflète les avancées significatives du pays en matière d'égalité des sexes dans plusieurs domaines clés et confirme une fois encore le statut de réformateur du Togo », a souligné Sandra Johnson.
Rappelons que ce score enregistré est attribuable aux réformes mises en œuvre par les autorités togolaises en matière de paternité, de mariage, d'entrepreneuriat et d'accès aux actifs. On note notamment une série de lois votées visant à modifier le code des personnes et de la famille, le code pénal et le code du travail pour apporter des améliorations et changements majeurs bénéfiques aux femmes.
Esaïe Edoh
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