(Togo First) - Lundi, le gouvernement togolais a annoncé la suspension de la TVM, une taxe restructurée et remise au goût du jour en 2019 pour doter la SAFER, structure chargée de l’entretien routier des moyens de sa politique.
Selon l’exécutif, cette suspension « vise à atténuer l’impact de l’inflation constatée sur les activités de transports des marchandises et de personnes ». Flambée de prix de transport, elle-même provoquée par la hausse du prix du carburant. Hausse entérinée par Lomé fin mars 2022 pour s’arrimer à l’envolée des cours du pétrole sur le marché mondial, sur fond de guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Cette suspension intervient alors que le contrôle du paiement de la TVM était attendu pour démarrer dès ce mois d’avril. Le gouvernement s'était d’abord penché sur une baisse de la taxe avant d’opter pour sa suspension.
Saluée par les réseaux sociaux, la mesure sociale prise conjointement par le ministre de l’Économie, Sani Yaya, et celui des transports routiers, Affoh Atcha-Dedji, devrait toutefois coûter à l’État togolais près de 2 milliards FCFA en recettes fiscales. D’autant que loi de finances, gestion 2022, assignait à l’OTR (Office togolais des recettes) la mission de mobiliser un peu plus de 1,9 milliards FCFA au titre de la TVM. 85 % de cette enveloppe devrait aller à la SAFER (Société Autonome de Financement de l'Entretien Routier), 10 % au budget national et 5% au fisc togolais.
Relancée en 2019, la taxe sur les véhicules à moteur (TVM) a permis à l’entreprise chargée de financer la sécurité routière de mobiliser environ 1,32 milliards FCFA en 2020 et plus d’un milliard FCFA au premier semestre 2021.
Fiacre E. Kakpo