(Togo First) - Au Togo, les acteurs des Systèmes financiers décentralisés (Microfinances) se forment depuis mercredi 17 novembre dernier à la lutte contre le blanchiment de capitaux. C’est à la faveur d’un atelier, organisé par Expertise France, en collaboration avec la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières du Togo (CENTIF-Togo) et qui prend fin ce vendredi 19 novembre 2021.
La formation, qui réunit une quarantaine de représentants des SFD togolais, est menée par deux experts venus du Bénin et du Sénégal, et se focalise sur le dispositif de Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT) en vigueur.
Selon la CENTIF-Togo, les institutions de microfinances sont particulièrement exposées au risque de blanchiment d’argent. Ceci justifie également ces formations, dans un contexte où plusieurs SFD dans la CEDEAO n’ont qu’une connaissance très limitée de leurs obligations en matière de LCB/FT.
« Les SFD sont particulièrement exposées aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, comme signalé par les évaluations nationales des risques et les évaluations mutuelles menées par le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) », a indiqué El Hadj Tchaa Bignossi Zakari Aquitème, représentant le ministère de l’Economie et des Finances togolais, à l’ouverture des travaux.
Notons que le Togo est le quatrième pays à bénéficier de cette formation, après le Bénin, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Ces ateliers s’inscrivent dans le cadre du projet Organised crime : West African Response to Money Laundering and the Financing of Terrorism (OCWAR-M) ( « Crime organisé : réponse ouest-africaine à la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT) »), financé par l’Union européenne dans la sous-région.
« OCWAR-M est doté d’un budget d’environ 4 430 millions francs CFA (6,75 millions d’euros), pour une durée de 47 mois, de mars 2019 jusqu’en janvier 2023 », a ainsi expliqué Dr Piero Valabrega, chargé de programme de la Délégation de l’Union européenne au Togo, dans le cadre de ces travaux.
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