(Togo First) - Sur 180 pays, le Togo occupe la 76e place au Classement mondial de la Liberté de la presse 2019, rendu public hier. Un record depuis 2014. Le pays a amélioré son score de 0,54 points, suffisant pour un bond de 10 places.
« La dépénalisation des délits de presse est acquise depuis 2004 et les organisations professionnelles de journalistes disposent d’une importante capacité de mobilisation pour défendre la presse lorsque cette dernière est attaquée. », se satisfait Reporter Sans Frontière (RSF).
Rappelant les épisodes à la mi-2017 marqués par de grandes manifestations socio-politiques et les réponses des autorités qui s’en sont suivis (black-out d’internet), l’ONG affirme que « la situation s’est quelque peu apaisée et le nombre d’exactions contre les journalistes est en forte baisse ».
En 2019, le Togo n’a enregistré ni de journalistes tués, ni de journalistes emprisonnés, selon le baromètre de RSF.
Toutefois, l’étude met en surbrillance la forte exposition de l’environnement médiatique au contexte politique alors que les élections locales (2019) et présidentielle (2020) s’annoncent avec éventuellement des remous.
Est également pointé du doigt, l’inefficacité des médias d’Etat « à fournir une véritable information de service public » dans « un paysage médiatique foisonnant » qui regroupe officiellement 171 titres, 74 radios et 10 chaînes de télévision.
Le salut par la professionnalisation.
« La professionnalisation du secteur, la protection des sources et des journalistes - notamment lors des manifestations - et l’accès à des ressources financières plus importantes pour assurer la viabilité économique des médias constituent les principaux enjeux du futur Code de la presse actuellement à l’étude. ». Une lueur d’espoir et perçue comme telle par RSF.
Globalement, remarque l'ONG, la liberté de la presse a continué à se dégrader dans de nombreux pays et les zones "sûres" pour les journalistes se raréfient. Seulement 24% des 180 pays et territoires affichent une situation "bonne" ou "plutôt bonne" pour la liberté de la presse, contre 26% en 2018.
En Afrique, aucun pays et territoire n’affiche une situation "bonne" et seulement 4 une situation "plutôt bonne". Le Togo se maintient dans le lot des pays à problèmes sensibles, un cran en dessous des pays où la situation est ‘’plutôt bonne’’.