(Togo First) - La Chloroquine, vieille molécule sortie des placards, suscite autant d’espoirs que de polémique, dans la lutte contre le Covid19. Et elle ne laisse pas le Togo indifférent.
En effet, le pays envisage d’intégrer la chloroquine dans son protocole thérapeutique, face à la maladie à nouveau coronavirus (SARS-Cov-2).
Cependant, précisent les autorités sanitaires, les particuliers ne devront en aucun cas en prendre en dehors d'une prescription médicale circonstanciée. Le traitement sera ainsi mis en œuvre dans un protocole élaboré par les médecins, et sera essentiellement sur prescription et à l'hôpital.
« La chloroquine ne sera pas en vente libre », souligne le Dr Innocent Kpeto, président de l'Ordre des pharmaciens du Togo. Il s'agit notamment d'éviter que les particuliers ne respectent pas les posologies, ou se procurent le médicament par des circuits parallèles, et s'exposent à des formules de mauvaise qualité.
Rappelons que la chloroquine (plus courant sous le nom de Nivaquine), est un antipaludéen très bien connu en Afrique depuis plusieurs décennies ; ensuite retirée du marché pour causes de résistances.
La molécule pressentie pour faire barrage au virus de Wuhan, est son dérivé, l'hydroxy-chloroquine, depuis sa mise en avant par les travaux du Français Didier Raoult, de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée de Marseille. Ses essais ont en effet montré des résultats encourageants, en continuité des premiers travaux menés par les chercheurs chinois, alors en pleine explosion de l’épidémie à Wuhan.
Des tests sont actuellement en cours en Europe et aux USA, où le président Trump, s’en est fait un solide avocat.
Ayi Renaud Dossavi
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