(Togo First) - Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse, mardi 19 avril 2022, sa prévision de croissance mondiale pour 2022. Celle-ci devrait s'établir à 3,6% alors qu'en janvier, l'institution prévoyait 4,4% pour l'année. Soit une contraction de 0,8 point. Un repli qui devrait être dû à la guerre en Ukraine, aux sanctions contre la Russie et aux mesures de confinements en Chine visant à freiner la propagation de Covid-19, indique l’institution de Bretton Woods, à la faveur des des Réunions de printemps à Washington du Groupe de la Banque mondiale et du FMI.
En révisant cette croissance, l’institution de Bretton Woods anticipe une inflation plus élevée et plus longue que prévu, car souligne-t-elle, « la guerre en Ukraine va perturber les chaînes d’approvisionnement, à peine remises des désorganisations des deux dernières années liées aux fermetures d’usines, à la hausse du prix du fret maritime et à la congestion des ports ».
Pour sa part, la Banque mondiale, dans une analyse publiée par son président, David Malpass, estime que le conflit en Ukraine causera plus de dommages économiques en Europe de l’Est et dans certaines parties de l’Asie que la pandémie de coronavirus. Elle avait d'ailleurs, au début du mois en cours (avril 2022), relevé que l’économie de l’Ukraine devrait se contracter de près de la moitié cette année. Elle indique également qu’en raison d’autres conflits dans le monde, de la Covid-19, et du changement climatique, les pays en développement font face à une conjonction de défis inédite.
Au vu de cette situation, les deux institutions préviennent des risques grandissants de fragilité, de conflit et d’instabilité, d’insécurité alimentaire. Ce qui entraînera une vulnérabilité croissante des pays en voie de développement, liée au poids de leur endettement, à un déclin des taux d’alphabétisation et aux effets du changement climatique. Elles relèvent qu’il est capital de se préparer aux crises de demain et de renforcer la coopération internationale pour assurer un avenir résilient aux populations les plus démunies.
Esaïe Edoh