(Togo First) - Pour l’année 2022, le gouvernement prévoit d’investir un peu plus de 150 milliards FCFA dans l’éducation nationale, selon le libellé des dotations ministérielles énoncées dans la Loi de Finances (LF).
L’enveloppe, quasi-identique à celle allouée en 2021 (154 milliards dans la Loi de finances initiale, avant d’être revue à 137 milliards dans la Loi de finances rectificative adoptée en fin d’année), se répartit entre les quatre départements du ministère dirigé par Dodzi Kokoroko, et le pilotage des différents services.
“Parent pauvre du système éducatif”, selon le Chef de l’Etat, qui plaidait l’an dernier à Londres pour “un investissement plus lucide et audacieux”, le Préscolaire reçoit avec le Primaire, une dotation de 85 milliards FCFA.
La question de l'éducation préscolaire est importante parce que c'est le parent pauvre du système éducatif. C'est là où nous investissons le moins.
— Faure E. Gnassingbe (@FEGnassingbe) July 29, 2021
Au #Togo, bien que nous ayons un budget qui correspond à peu près à 25% du budget national, la part qui y est consacrée est faible. pic.twitter.com/7fivmOvN8U
L’enseignement secondaire général se voit consacrer 44 milliards FCFA, tandis que l’Enseignement technique et professionnel obtient 9 milliards FCFA. Quant au secteur de l’artisanat, auquel un ministère délégué a été consacré dans le gouvernement, un montant de 711 millions FCFA y est dédié.
Penser l’école de demain
Si son budget a été multiplié par sept au cours des quinze dernières années, le secteur éducatif national a surtout vu un vent de modernisation souffler depuis 15 mois et l’instauration d’un tétraptyque : “accès, qualité, gouvernance et pilotage”.
Plusieurs projets ont été ainsi lancés, dans le sens de l’assainissement du secteur, l’accompagnement des acteurs et populations, le renforcement des équipements, la mise à disposition de moyens pour le personnel, ou encore le renforcement de la qualité avec notamment, le recrutement et la formation d’un corps d’encadrement pédagogique.
Dernier fait en date, le lancement de la construction jusqu’en 2025, de 30 000 salles de classes sur tout le territoire.
“Il s’agit de penser l’école de 2030, 2040 et 2050, remettre de l’ordre par rapport à ce qui est enseigné et aux ambitions des pouvoirs publics pour les générations futures”, expliquait à la mi-janvier, le ministre en charge du secteur, Dodzi Kokoroko.
Et si “l’amélioration des infrastructures scolaires va continuer de rester au cœur de l’agenda politique”, les prochains défis seront axés sur “la gouvernance, la digitalisation, et la pédagogie”, apprend-on.
Pour rappel, le taux d’accès à l’école est actuellement de plus de 94% au Togo, pour un taux d’achèvement de 89% au primaire et 51% au collège.
Octave Bruce