(Togo First) - Au Togo, les autorités publiques renforcent leur arsenal de prévention contre les flux financiers illicites dans l’immobilier. Depuis lundi 14 avril 2025, un atelier de formation réunit acteurs publics, professionnels de l’immobilier et partenaires internationaux autour des risques spécifiques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Organisée par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD), la rencontre s’inscrit dans le cadre du projet régional CD 4AML/CTF (Capacity Development for Anti-Money Laundering and Counter-Terrorist Financing), visant à renforcer la conformité du secteur immobilier. Ce dernier est identifié comme une filière sensible, en raison de l’opacité de certaines transactions, du recours fréquent aux paiements en espèces et à des intermédiaires peu réglementés.
Selon Dr Komla Edoh, représentant le ministère de l’Urbanisme à ces travaux, il s’agit d’un « impératif moral et économique ». Le gouvernement entend ainsi sécuriser le secteur, en instaurant des mécanismes de traçabilité et de vigilance pour chaque transaction. Une orientation saluée par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) et le Syndicat national des agents de l’immobilier du Togo (SYNAITO), qui soulignent le besoin de rétablir la confiance dans un secteur clé pour l’investissement domestique et la croissance.
Avec plus de 60 % des opérations foncières encore informelles, le défi est immense pour le pays. Ceci étant, c’est également perçu comme un impératif pour aller vers un secteur immobilier plus transparent et conforme aux standards internationaux.