(Togo First) - Alors que la principale coalition de l’opposition, après avoir boudé les législatives, annonce de nouvelles manifestations pour le 26 janvier, la Banque africaine de développement (BAD), conditionne la reprise de l’économie togolaise à la résolution de la crise politique qui frappe le pays depuis mi-2017.
Après deux tumultueuses années émaillées de manifestations socio-politiques combinées à une contraction des dépenses d’investissement public de plus de 40 %, l’économie togolaise pourrait retrouver dès cette année, son entrain de 2016.
« La croissance du PIB réel devrait atteindre 5 % en 2019 et 5,3 % en 2020, dans l’hypothèse d’une résolution de la crise politique et d’un rétablissement des investissements publics et privés », prévoit l’institution basée à Abidjan dans son rapport annuel sur les perspectives économiques en Afrique 2019, rendu public ce jeudi 17 janvier.
L’inflation qui était négative en 2017 et globalement faible en 2018, estimée à 0,4 %, « devrait se maintenir à 1,2 % en 2019 et à 2 % en 2020 », poursuit la Banque panafricaine.
Dans la même dynamique que la reprise de l’activité économique et des dépenses d’investissement, « le déficit budgétaire devrait s’améliorer et s’établir à 1,6 % du PIB en 2019», après avoir culminé à 9,6 % du PIB en 2016, et chuté à 2,1 % en 2017 pour remonter à un taux estimé à 6,7 % en 2018.
Le déficit de la balance courante, quant à lui, est également attendu à la baisse. Il devrait se réduire, passant d’environ 7,9 % du PIB en 2018 à 6,8 % en 2019, grâce à la vigueur des exportations de clinker, de coton et de phosphates.
L’ajustement budgétaire adopté en 2017 avec le FMI, devrait faire passer le taux d’endettement de 82 % du PIB en 2016 sous la barre des 70% en 2019, afin de respecter la norme édictée par la Commission de l’UEMOA.
Fiacre E. Kakpo