« Le CFA est un héritage colonial mais qui a été africanisé, et qui est envié de par le monde », a affirmé hier Kossi Ténou (photo), directeur national de la Bceao, à l’occasion d’un point de presse organisé hier 19 février 2019, en réponse à la polémique autour de la monnaie de l’espace Uemoa.
« Une monnaie solide, qui assume parfaitement les fonctions qu'une monnaie doit assurer, en particulier la fonction de réserve de valeur, et donc de stabilité des prix », a ajouté le représentant-pays de la Banque centrale. De même, sa stabilité offrirait « un niveau d'épargne consistant, qui assure les investissements et donc la croissance économique », a-t-il poursuivi.
Ces déclarations se veulent une réponse aux positons anti-CFA, notamment celles de Kako Nubukpo, économiste togolais, qui tranchait sur les antennes de RFI, le dimanche 3 février 2019 : « Le CFA est une monnaie qui est inefficace d'un point de vue économique, qui est illégitime d'un point de vue politique, et qui est inéquitable d'un point de vue social. »
Kossi Ténou n’a pas manqué de lancer quelques piques, « par rapport aux déclarations de Kako », déclarant que ce dernier aurait une compréhension erronée du fonctionnement du franc CFA : « Que monsieur Kako dise qu’on peut rapatrier les réserves de changes, nous nous disons que ce n’est pas un économiste. » Le Directeur a affirmé l’avoir entretenu à plusieurs reprises sur la question.
« Je n'ai jamais rencontré monsieur Ténou, je n'ai jamais cherché à le rencontrer », par ailleurs, « Je me donne le droit d’attaquer le directeur national de la BCEAO pour diffamation suite aux propos qu’il a tenus à mon endroit hier lors de la conférence de presse », a réagit l’ancien ministre de la prospective togolais, qui considère que le CFA « appauvrit les Africains ».
Ayi Renaud Dossavi