(Togo First) - Le Togo devrait disposer d’une Stratégie nationale de lutte contre la corruption et les infractions assimilées d’ici mars 2022. Le processus d’élaboration de ce document a été lancé ce vendredi 21 mai 2021 par Christian Trimua, Ministre des droits de l’Homme, de la formation à la citoyenneté, des relations avec les Institutions de la République, porte-parole du Gouvernement, a appris Togo First.
Avec ce texte, indique-t-on du côté de Lomé, la lutte engagée contre la corruption et les infractions assimilées devrait être plus efficace, après les campagnes de sensibilisation menées sans grand succès.
Alors que de grands espoirs étaient placés dans la création de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (Haplucia), force est de constater que plus de trois ans après son début d’opérationnalisation, le Togo affiche des performances plutôt modestes dans les classements internationaux dont le très scruté rapport de Transparency International, déplore-t-on.
Après avoir stagné à 32 points depuis 2015, le pays a perdu 2 points en 2018 et un point l’année suivante pour se contenter de 29 points, contrastant avec les objectifs des autorités togolaises.
En effet, une récente étude commandée par la Haplucia révèle que 58,1% des Togolais pensent que la corruption a augmenté dans le pays au cours des douze derniers mois alors que seuls 18,4 % d’entre eux considèrent qu’elle a baissé, cite le Pnud Togo.
L’organisation onusienne au Togo qui accompagne l’institution dirigée par Wiyao Essohana a déclaré : "l’appui du Pnud à la Haplucia s’inscrit dans une démarche holistique de soutien à la transformation de l’administration publique, à la promotion de la transparence, de l’efficacité et de la redevabilité des institutions”.
Il est à rappeler que Christian Trimua avait indiqué qu’à l’aune des ambitions des autorités togolaises contenues dans la feuille de route 2020-2025, la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (Haplucia) allait faire l’objet d’une recomposition.
Parallèlement, Lomé multiplie les initiatives visant à réduire au minimum la corruption, avec en toile de fond la déclaration des biens et avoirs dont toutes les conditions se mettent en place, la généralisation des moyens de paiements digitaux au sein de l’administration, entre autres.
Daniel Agbenonwossi(stagiaire)
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