(Togo First) - Kodjo Adedze, Ministre du commerce, de l'industrie et de la consommation locale, a donné ce mardi 15 mars à Lomé, le coup d’envoi de la table ronde sur la promotion des investissements étrangers en Afrique de l'Ouest. Organisée par le gouvernement togolais et l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), une filiale du Groupe de la Banque mondiale dédiée à la couverture des risques politiques, la rencontre réunit des investisseurs internationaux et des représentants du Togo et plusieurs autres pays africains comme le Bénin, la Guinée, la RDC, le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Sénégal.
Il s’agissait de permettre aux cadres supérieurs de la clientèle de MIGA, ainsi qu’à des hauts fonctionnaires des pays participants de se rencontrer et de discuter des questions liées à la mobilisation des capitaux privés dans les pays africains, l’amélioration des conditions d’investissement et les mécanismes à mettre en place pour augmenter des investissements transfrontaliers.
Appel du pied aux investisseurs privés
Ces travaux de haut niveau ont notamment été marqués par la présence de Rose Kayi Mivedor, ministre togolaise en charge de la promotion de l’investissement, qui a présenté pendant plus d’une demi-heure, les atouts, opportunités d’investissement et les ambitions inscrites dans la feuille de route gouvernementale, évaluée à environ 3 500 milliards de francs CFA dont 50 % du financement attendu du secteur privé.
Pour Kodjo Adedze, “le Togo dans sa nouvelle stratégie, fait du secteur privé le moteur de sa croissance. "Les différentes réformes mises en œuvre pour améliorer le climat des affaires constituent un matelas de facilités accordées au secteur privé en vue d’attirer les investisseurs nationaux et étrangers,” a-t-il assuré.
Le Ministre du commerce a ainsi appelé les “partenaires à examiner favorablement les requêtes du Togo pour mieux répondre aux besoins en matière d’investissement et permettre de nouer des partenariats gagnant-gagnant au profit de l’économie et donc des populations les plus vulnérables qui ont été les plus impactées par la pandémie de la Covid-19. ”
Globalement, une quinzaine de sociétés ayant des intérêts dans la sous-région ont marqué de leur présence ces assises. Il s’agit notamment du groupe Axian, Bechtel Africa, Engie, Infinity Power, Meridiam, Mota Engil, QAIR, SONATEL, Themis, Vinci Highways et Africa 50.
Catalyser les IDE
Cette rencontre se tient dans un contexte de reprise, suite à la crise de Covid-19 qui a eu d’importants impacts sur les économies, notamment la baisse de 12% des investissements directs étrangers (IDE) à destination de l’Afrique à 30 milliards $ en 2020. Les annonces de projets nouveaux, essentiels à l’industrialisation de la région ayant reculé à 29 milliards de dollars, soit une baisse de 62 %.
“En ces temps difficiles, les investissements directs étrangers peuvent contribuer à la reprise économique, à la création d'emplois, à la production de recettes fiscales et au renforcement des capacités”, souligne à cet effet Ethiopis Tafara, Vice-président de la MIGA, responsable du risque et des questions juridiques et administratives et des partenariats.
Et d’ajouter : “Un flux d'investissements robustes soutiendra les projets d'infrastructures climatiques qui font cruellement défaut et aidera les pays africains à atteindre un solide niveau de résilience qui profitera à la population sur tout le continent. »
Ces assises de Lomé seront marquées par deux tables rondes. La première sera consacrée à l’investissement et aux solutions d’atténuation de risques, et la seconde à l’évolution du cadre des investissements en Afrique, aux prochaines grandes opportunités d’investissements dans les pays africains ainsi qu’à une session d’échanges B to B entre les différents investisseurs et les gouvernements, en présence de la MIGA.
Ayi Renaud Dossavi