(Togo First) - La Banque africaine de développement (BAD) vient de publier ses dernières prévisions économiques pour le continent. En ce qui concerne le Togo, l’institution panafricaine est globalement optimiste, et identifie notamment le secteur agricole comme moteur d’une croissance estimée à 5,3% pour cette nouvelle année.
En effet, « les perspectives économiques sont encourageantes, avec une croissance qui devrait atteindre 5,3 % en 2020 et 5,5 % en 2021 », selon le rapport. De plus, le mouvement positif devrait être impulsé « grâce aux bonnes performances de l'agriculture et à une gestion monétaire saine. »
Dans cette dynamique, le taux d'endettement devrait être inférieur à 70 % du PIB pour cette année, avec un budget moyen d’un déficit de 2,1 % du PIB, et un déficit des comptes courants à 5,2 % du PIB en 2020 et 5 % en 2021.
Du reste, l’institution dirigée par l’ancien ministre nigérian de l’agriculture Adesina Akinwumi, salue les investissements publics qui ont « contribué à l'amélioration des infrastructures de base et des connexions routières et énergétiques », ainsi que la tenue, l'an dernier, des élections législatives et locales (les premières depuis plus de 30 ans).
A contrecourant, si le contexte politique constitue un des points d’incertitude pour le pays, la BAD ne manque pas de pointer du doigt les faibles niveaux de financement du secteur agricole (« inférieur à une moyenne de 0,5 % des prêts intérieurs, même si l'agriculture emploie le plus grand nombre de personnes »), dans une économie qui a grand besoin de s’industrialiser (ce point, incidemment, constitue un des principaux enjeux du Plan national développement, promu par l'actuel président Faure Gnassingbé).
Du reste, le besoin d'augmenter les crédits aux secteurs porteurs (comme l'agro-industrie) est aussi soulignée par le gouvernement togolais, notamment le ministère des finances, qui, en fin d’année passée, en faisait un des chantiers de 2020.
Pour ce qui est de la BAD, elle indique le levier fiscal (augmenter les recettes), comme un important outil.
Dans ce contexte, soulignent les experts de la BAD, « L'augmentation du financement bancaire pour les secteurs porteurs de croissance nécessite un dialogue systématique avec les acteurs publics et privés. »
Ayi Renaud Dossavi
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